Technicien Supérieur Hydrographe / Opérateur d’AUV

Pierre Cordier

Technicien Supérieur Hydrographe / Opérateur d’AUV
LinkedIn

Vingt mille lieues sous les mers

On peut naître à Bourges, entre lacs et rivières, mais se passionner dès son plus jeune âge pour les profondeurs sous-marines. C’est en découvrant les missions du Commandant Cousteau qu’est née la vocation de Pierre Cordier qui se rêve en plongeur professionnel et qu’une carrière pleine de rebondissements amènera dans des profondeurs bien plus abyssales que celles explorées par l’illustre Pacha.

Muni d’un Bac en génie-électrotechnique (mécanique, électronique), Pierre Cordier s’engage très tôt dans la Marine nationale afin d’acquérir des qualifications complémentaires et spécifiques au domaine maritime.

Pendant dix ans, dans les bases navales de Brest puis de Toulon, en mer Baltique, dans l’Océan Indien ou dans la Manche, Pierre Cordier va exercer dans les domaines ultra-sensibles de la lutte et la détection de sous-marins et dans la dépollution pyrotechnique de mines de la 2nde guerre mondiale, très présentes dans l’océan Atlantique. Pierre se spécialise dans le maniement et l’entretien des sonars, qui permettent de chercher et d’identifier les mines, qu’il opère à partir de navires chasseurs de mines. Il apprend ensuite à piloter les ROVs (Remotely Operated Vehicles) qui permettent d’effectuer des recherches sur de grandes zones. Il est également en première ligne à l’apparition des premiers AUVs français, essais menés en baie de Douarnenez non loin de Brest.

En 2012, Pierre Cordier rajoute une corde à son arc et devient plongeur de bord. Pendant trois ans, il intervient en immersion pour vérifier la coque des navires dans les bases navales et pendant les missions.

Après une décennie dans la grande famille de la Marine, le besoin de sortir de sa zone de confort se fait sentir. Muni de cette double qualification de pilote et de plongeur professionnel, Pierre Cordier prend le large et se lance dans des missions en tant que scaphandrier freelance. Pendant deux ans, il se déplace au grès des besoins, en Méditerranée et dans le Rhône, pour effectuer des travaux sous-marins.

Pierre devient ensuite co-manager d’une structure basée à Antibes spécialisée dans la prestation de service pour les superyachts et mégayachts qui pullulent dans la région, auxquels sa société fournit des consommables… mais aussi des mini-ROV fabriqués par une société en partenariat avec l’Institut Océanographique Russe de Moscou.

Après cette expérience, Pierre revient à ses premiers amours et officie dans une société dédiée à l’inspection subaquatique en génie civile (barrages, conduite forcées, centrales hydroélectriques, écluses) pour laquelle il pilote ROVs et autres robots sous-marins sur-mesure.

De retour dans le Pays basque et tout juste engagé comme pilote de drone aérien pour une société audiovisuelle, Pierre reçoit une proposition qu’il ne peut pas refuser : une expédition exceptionnelle se monte sous l’égide du Prince Albert de Monaco, très sensible aux questions environnementales.

La vocation de cette expédition ? Réaliser un tour du monde sur la ligne de l’équateur à bord du Yersin et envoyer un ROV pour explorer les profondeurs, jusqu’à 1000m de fond, en collaboration avec plusieurs instituts océanographique et environnementaux. Véritable plateforme dédiée au savoir, le navire accueille des scientifiques du monde entier et reçoit des visites régulières du Prince Albert. Le Yersin quitte Monaco pour descendre vers Madère, gagne le Cap Vert, traverse l’Atlantique pour rejoindre la Martinique, s’engage dans le canal de Panama, et gagne Malpelo, une île microscopique au large de la Colombie, réserve naturelle à l’accès très réglementé où l’équipe installe des caméras sous-marines pour enregistrer en continu les bancs de requins marteaux. Une aventure incroyable qui signe malheureusement la fin prématurée de la mission…

Pierre Cordier s’envole ensuite pour la Réunion, en pleine phase de construction de sa route du littoral. A l’aide de ROVs, il gère des missions d’inspection pour la vérification du grand viaduc. Il retourne rapidement en métropole, sollicité par JIFMAR pour le compte de la direction générale de l’armement. C’est à cette époque que Pierre, en veille sur le milieu de l’exploration des fonds marins et l’environnement, découvre ABYSSA. Il passe au siège de la société rencontrer Jean-Damien et déposer une candidature, mais le timing n’est pas (encore) le bon.

Il fait ensuite une brève incursion dans le secteur de l’Oil and Gaz, au Congo et au Gabon, en charge des inspections subaquatiques des structures des plateformes pétrolières mais peine à accorder ses missions et ses valeurs.

Pendant cette courte période, ABYSSA avance à pas de géant et recrute de nouveaux profils. Les entretiens sont concluants, Pierre Cordier arrive chez ABYSSA… pour mieux repartir, une semaine après la signature de son contrat, se former en Norvège à l’opération des AUVs.
Un nouveau challenge pour ce technicien des systèmes sous-marins autonomes, désormais en charge de la partie technique des AUVs, de montage / démontage à leur entretien au quotidien.